Les mécanismes utilisés pour
protéger sa propre estime de soi
d’après C.Carrier repris par B.Grosgeorge

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Dans les situations de compétitions de très haut niveau, il est beaucoup demandé aux joueurs. L’estime qu’il se fait de lui peut, dans ce type de situations, être remise en cause. Si le joueur estime le décalage entre ses représentations et les attentes de son entourage trop difficile à assumer, il cherchera à mettre en place des mécanismes de défense pour faire face aux difficultés à venir.

1. les stratégies aux conséquences négatives sur la performance

- L’auto handicap

Le fait de dresser soi même des obstacles à l’acquisition de compétences permet ensuite au(x) joueur(s) d’attribuer son échec à un manque d’effort. Ceci est fréquent chez ceux qui n’ont pas confiance en eux ; ils peuvent ensuite déclarer que si l’effort avait été présent alors le succès serait là.

Il en est de même de ceux qui se fixent des objectifs trop bas, qui se fixent trop de projets, qui se dispersent. qui refusent l’aide de l’entraîneur ou qui s’évertuent à paraître anxieux.

Dans quelques cas, les joueurs peuvent même somatiser leur perte de confiance pour se protéger d’une exigence devenue insupportable.

- L’auto affirmation

Pour refuser un obstacle difficile à négocier, le joueur peut se fixer de nouveaux objectifs moins ambitieux. Cette recherche d’autres bases positives permet de conserver une bonne estime de soi sans pour autant assumer ses responsabilités.

- Attacher une importance variable à la valeur de la tâche

Le joueur s’arrange pour accorder une faible importance aux secteurs du jeu dans lequel il ne brille pas. Cette stratégie lui évite de souffrir d’une baisse de sa propre estime de soi mais déconsidère ou masque indirectement le facteur limitant de sa performance

- La valorisation morale de ne rien faire. Ce refus de travail permet d’esquiver la peur de l’échec

- Le self service - Il consiste à s’attribuer la responsabilité personnelle du succès et à blâmer les autres en cas d’échec (alors qu’il faudrait au contraire invoquer des causes externes pour sauvegarder l’estime de soi).

2. Le pessimisme défensif comme stratégie aux conséquences positives sur la performance

Le fait de se donner de faibles chances de succès, de minimiser ses mérites permet d’augmenter l’anxiété et incite alors le(s) joueur(s) à prendre conscience des risques (créer une anxiété bénéfique). Il en est de même de l’entraîneur mécontent à propos de la qualité de l’entraînement. C’est une façon de minimiser les mérites des joueurs, et de provoquer un niveau d’anxiété pour les inciter à redoubler d’effort.