ballon11.jpg (1693 bytes) LA PREPARATION PHYSIQUE ballon21.jpg (1869 bytes)
    
GENERALITES
     

Tous les entraîneurs sont d’accord pour dire que c’est grâce à l’entraînement que naissent et se perfectionnent les qualités et les connaissances des joueurs, qu’il n’y a pas d’entraînement sans fatigue et que le fait de pouvoir surpasser cette fatigue est un facteur important de succès. Il s’agit donc de définir quel genre de fatigue doit apparaître, à quelle moment elle doit apparaître et comment on la contrôlera. Pour cela, il est nécessaire d’évaluer quelle charge d’entraînement est nécessaire et suffisante à l’épanouissement harmonieux de l’athlète ou de l’équipe.

Au delà de ce postulat, les significations attribuées au terme de " préparation physique " sont souvent différentes suivant les entraîneurs, sans compter que les caractéristiques des joueurs entraînés induisent des pratiques très différentes :
    

à volume comparable, l’âge des joueurs influence le type de préparation physique ;
   
le niveau de pratique, qui se répercute sur le volume d’entraînement (entre un entraînement par semaine pour les amateurs et un entraînement journalier pour les pros), est un facteur à prendre en considération.

  

Il faut également éviter une confusion entre la notion de " condition physique " et celle de " forme sportive " : la première notion renvoie à un bon niveau de préparation physique générale alors que la seconde renvoie directement à la performance réalisée. Un joueur peut être en excellente condition physique et paradoxalement en petite forme sportive et dans ce cas il produit en compétition une prestation moyenne ou faible. Entre ces deux états se trouve la capacité du joueur à exploiter convenablement ses possibilités athlétiques du moment dans ce qui constitue ce que nous appellerons son niveau d’habileté.

L’amélioration de la condition physique se réalise le plus souvent à partir d’une sollicitation constante de muscles (endurance) alors que la nature du jeu exige une variabilité de la force et de la vitesse qui permettent d’exploiter de façon optimale l’habileté du joueur. Le terme de " préparation physique " se situe donc en aval de l’habileté du joueur, il contient celui de " condition physique " et plus que cela, relève de " l’entraînement à l’intensité de jeu ". Si un fond d’habileté est déjà présent, la contribution d’une bonne condition physique et un entraînement convenable à l’intensité de jeu entraînera un gain progressif de performance. L’entraînement de l’endurance, de la force et de la vitesse doivent se faire sur un fond d’habileté existant et ne peuvent se substituer à cette dernière.

Selon Adil El Ghissassi, en plus de la maîtrise technique et de la lecture de jeu, le basket-ball de haut niveau dégage manifestement des qualités de vitesse, force, résistance etc. qui sont à priori le fruit d’une préparation complémentaire à l’entraînement technico-tactique. La finalité est d’être plus fort, plus rapide, plus endurant, plus coordonné et plus souple pour être plus rentable en compétition. Cependant, on peut très bien courir le 100 m en 10 secondes et rater toutes ses réceptions de balle en contre attaque, ou bien encore sauter 70 cm en détente sèche et ne prendre aucun rebond en match parce que le timing et les techniques de placement et d’anticipation ne sont pas acquises.

Il est évident que si les qualités et les habiletés spécifiques inhérentes à la pratique du basket-ball ne sont pas acquises, le rôle de la préparation physique ne sera pas déterminant et pressant. On doit garder en mémoire le souci de préparer des basketteurs à la compétition et non pas des athlètes, exception faite pour les 2 ou 3 premières semaines de la préparation physique générale en début de saison.

Selon la structure et le contexte dans lequel on travaille, la préparation physique peut être conçue de différentes manières :
     

Préparation physique sur le court terme : c’est le cas pour la préparation d’une échéance importante, ou un match difficile (planification de la charge d’entraînement sur une, deux ou trois semaines).
   
Préparation physique en début de saison sportive pour des joueurs confirmés : période de préparation physique générale (PPG) et spécifique (PPS).
   
Préparation physique en période de compétition : elle a pour but d’entretenir les qualités acquises en PPG et en PPS.
   
Préparation physique sur le long terme : c’est le type de programmation effectuée dans les centres Espoirs et les centres Elites Nationaux ou Régionaux.

     

D’après Bernard Grosgeorge, la préparation physique sur le court terme est évaluée par ce qu’elle produit (un plus ou moins bon niveau d’engagement physique mis au service de la prestation en compétition).

La préparation physique sur le long terme concerne quant à elle davantage l’amélioration de certaines qualités athlétiques, ce qui nécessite une intervention sur la durée. Dans ce cas la préparation physique est considérée comme un processus de transformation (développer certains points forts ou réduire certains points faibles).

Cette distinction " produit " / " processus " induit des rapports totalement différents entre :
   

spécifique et non spécifique par rapport à la discipline;
   

les rapports efforts / pauses dans le fractionnement des exercices;
    
le rapport volume / intensité;
    
la prise en compte des aspects diététiques ou non;
   
le stretching comme moyen de récupération.

    

S’intéresser à la préparation physique en considérant ce qu’elle produit, c’est se focaliser sur l’exigence de la discipline du basket-ball, alors que la considérer comme un processus, c’est se concentrer prioritairement sur les possibilités de transformations du joueur, compte tenu des connaissances actuelles sur le perfectionnement de la motricité athlétique.

Pour atteindre un objectif à court terme, il faut proposer :
   

une montée progressive en intensité ;
   

des fractionnements très courts ;
   
utiliser des formes jouées ou techniques ;
   
reproduire une structure d’effort proche de la compétition.

     

Si l’on se situe dans le long terme, par exemple pour améliorer une ou plusieurs qualités athlétiques, il faudra au contraire :
    

rechercher avant tout la qualité d’exécution ;
    
donner une priorité au travail extensif (intensité moyenne avec des temps de pauses voisins de la durée des efforts) sur le travail intensif (efforts plus violents et plus brefs avec des pauses plus longues que dans le cas précédent).
       
    
redball.gif (974 bytes) PRINCIPALES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
"La préparation physique du joueur de basketball", par B. Grosgeorge, Basketball n°597 à 600, fév à mai 95, FFBB.
"Aspects nouveaux de la préparation physique en basket", par G. Cometti, Pivot n°75, 1996, AFEB.
"La préparation physique du joueur de basketball", par C. Colombo, Pivot n°75, 1996, AFEB.
"A propos de la préparation physique", par B. Grosgeorge, Pivot n°75, 1996, AFEB.
"La planification annuelle de l'entraînement", par D. Roux, Pivot n°80, 83, 84, 85, 1997-1998, AFEB.
"Préparation physique pour un basket-ball de compétition", par A. El Ghissassi, Pivot n°88 à 91, 1999, AFEB.
"Arrêtez le suicide", par G. Cometti, Pivot n°92, 1999, AFEB.

  

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